2019
Photographies argentiques couleur.
Dimensions variables.
«
J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer » réplique
du personnage de
Heather dans le film Le Projet Blair Witch (The Blair Witch Project),
1999, de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez.
Dans ce projet le flash
tient une place centrale et évocatrice. Il métamorphose la réalité,
et installe un inconfort. Comme dans un conte, la peur irrationnelle
surgit entre le visible et l’invisible. L’absence raconte la
présence. En fictionnalisant l’espace, le halo blafard transforme
la forêt en un entre-lieu qu’il faut traverser.
La nature devient
une entité vivante, pensante qui a le pouvoir d’octroyer le
passage, de guider ou de perdre. Comme dans le film Stalker d’Andreï
Tarkovski, elle tient un rôle initiatique.
La prise de vue de
paysages de sous-bois se fait entre chien et loup, à l’heure de l’entre-deux, moment de basculement dans l’inconnu qu’évoque l’arrivée de la nuit.